23 novembre 2005

Schopenhauer, Aphorismes sur la sagesse dans la vie

Ne gardons pas d'animosité contre personne, autant que possible ; contentons-nous de bien noter les "procédés" de chacun, et souvenons-nous-en, pour fixer par là la valeur de chacun au moins en ce qui nous concerne, et pour régler en conséquence notre attitude et notre conduite envers les gens ; soyons toujours convaincus que le caractère ne change jamais (1) : oublier un vilain trait, c'est jeter par la fenêtre de l'argent péniblement acquis [...] " Ni aimer ni haïr" comprend la moitié de toute sagesse ; "ne rien dire et ne rien croire", voilà l'autre moitié. Il est vrai qu'on tournera volontiers le dos à un monde qui rend nécessaires des règles comme celles-là.

(édition PUF, coll. Quadrige, Paris, 2004, p. 144)

22 novembre 2005

Epicure, Lettre à Ménécée, 9

Songe que l'avenir n'est ni tout à fait à nous, ni tout à fait hors de nos prises, afin de ne pas l'attendre, comme s'il devait se réaliser à coup sûr et cependant de ne pas désespérer, comme s'il était assuré qu'il dût ne pas arriver.